Paris, le samedi 4 septembre 2010

La majorité a besoin d’un centre fort

et indépendant pour gagner en 2012

Philippe VIGIER, Porte-parole adjoint du Nouveau Centre, Jean-Marie CAVADA, Vice-Président du Nouveau Centre et Damien ABAD, Secrétaire Général adjoint du Nouveau Centre, se réjouissent de la volonté de rassemblement des centres qui s’est à nouveau exprimée lors des ateliers du Parti radical, parti associé à l’UMP.

En fondant le Nouveau Centre au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, Hervé Morin a été l’artisan majeur de la reconstruction du centre, alors menacé de disparaître de la vie politique française.

Le travail accompli depuis trois ans par les parlementaires, les élus locaux et les militants du Nouveau Centre concourt naturellement à restaurer l’unité de la famille centriste. Le Nouveau Centre, héritier de l’UDF, est ouvert à un dialogue constructif avec tous les centristes de la majorité présidentielle ; mais toute entreprise de rassemblement ne sera viable qu’entre centristes libres et indépendants de l’UMP.

Pour promouvoir nos valeurs communes, la priorité est d’abord à l’élaboration d’un projet politique fédérateur qui nous ressemble et qui nous rassemble.

Viendra ensuite le temps d’une candidature centriste à l’élection présidentielle de 2012, point de passage obligé pour peser dans les choix politiques fondamentaux des prochaines années. Car une famille politique qui renonce à se confronter aux électeurs lors du rendez-vous démocratique majeur sous la Ve République n’est pas crédible et se condamne à disparaître.

La majorité présidentielle est riche de sa diversité. Elle a plus que jamais besoin d’un centre fort et indépendant pour gagner en 2012.

Monsieur le président, mes chers collègues

    Comme chaque année, Monsieur le président,  dans l’éditorial qui accompagne le document budgétaire, vous vous octroyez un satisfecit à toute épreuve, vous appliquant à vous même la maxime : «  à louer modérément on loue médiocrement » ce qui vous permet de reléguer les points les plus incertains de votre action sur le compte du gouvernement votre éternel bouc émissaire.
Dans la même ligne de pensées, vous vous efforcez d’expliquer le cadre très répétitif du budget 2010 par rapport à celui voté en 2009 en vous réfugiant dans les incertitudes du lendemain, et surtout en invoquant les projets de réforme des collectivités territoriales en cours et là monsieur le président, nous sommes étonnés de vos critiques puisque depuis les lois de 2004  vous appelez de vos vœux une clarification des compétences.
Depuis cette date la Région s’est parfaitement adaptée à la gestion des personnels  techniques de l’enseignement, mettant fin ainsi aux craintes excessives que vous aviez sur le sujet. Nous pensons donc qu’elle a les capacités à s’adapter, pourquoi tant de frilosité dans ce budget, qui ne propose rien d’autres qu’une reconduction des propositions de 2009, les bonnes intentions concernant l’emploi alors que le différentiel par rapport au niveau national croît à nouveau, mais aussi la formation, l’environnement, que nous avions notées dans les propositions d’orientations budgétaires, ne sont pas traduites par des chiffres.
Ainsi pour la santé, avouez qu’y mettre moins de 1% du budget est bien timide, alors que les besoins sont toujours aussi importants dans la prévention en particulier .
Nous avons toujours voulu être très constructifs dans ce domaine, prenant en compte les petits pas que vous engagiez même s’ils nous paraissaient bien timides. Force est de constater aujourd’hui que le bilan est maigre.
Profitant de la relance que vous voulez impulser à l’Arc Manche, on aurait pu penser que vous alliez être l’instigateur d’une politique de la filière maritime en Haute-Normandie, comme vient de le faire en Bretagne votre collègue Le DRIAN, profitant des propositions faites dans ce sens par le Président de la République au Havre le 16 juillet 2009 , il  faut dire que vous n’avez pas daigné aller à cette réunion ceci expliquant peut-être cela , mais je ne crois pas que le monde maritime normand y gagne quelque chose. Il s’agit pourtant d’un atout incontestable de notre région comme cela est maintes fois énoncé dans les différents documents.
Vous ciblez comme prioritaire la recherche et l’innovation en Haute-Normandie, mais la traduction budgétaire est plus nuancée si j’en crois les remarques du texte «  Stratégie régionale de l’innovation pour la Haute-Normandie ». Je lis à la page 16  « A  défaut d’une concrétisation rapide des projets de coopération entre certains établissements (projet de PRES Normand notamment associant les trois universités de Haute et Basse-Normandie) la concentration de la recherche publique sur quelques grandes métropoles nationales fragiliseraient les universités et la recherche publique de la région Haute-Normandie et pourrait engendrer une fuite des chercheurs »
Vous n’êtes pas seul à décider mais soutenu par l’ensemble des membres de notre assemblée la Région pouvait certainement insuffler une dynamique plus forte.
Dans ce même document je lis un peu plus loin : «  un dispositif d’accompagnement de l’innovation trop attentiste, faisant  peu jouer l’effet réseau » il ne s’agit pas croyez moi d’une phrase sortie de son contexte.
Est-ce pour cela que le conseil régional a initié en septembre une journée sur la complémentarité des réseaux de recherche tant de la Haute que de la Basse-Normandie ? Il était grand temps. Et pourtant il n’y a pas fondamentalement d’augmentation des crédits de paiement qui se  situent en 2010 au même niveau que 2009 soit environ 17 M € et des engagements du même ordre.
Nous avions espéré au début de cette mandature une véritable décentralisation, la loi de 2004 n’a été qu’un ersatz mais elle donnait cependant à la Région une nouvelle dimension et pouvait lui permettre d’accroître  son  rôle.
Le budget que vous nous proposez supérieur de 65% à celui de 2004 traduit ces nouvelles compétences et leur compensation à peu près équilibrée par l’Etat.
Pour conclure permettez moi de penser Monsieur le président, que le  budget présenté subira à n’en pas douter des modifications substantielles avant sa réalisation.
Les composantes de votre majorité divisée en  marchanderont de nombreux articles lors des futures tractations électorales, il en sera ainsi des sujets tabous comme les projets routiers, l’aide à l’activité industrielle.
Mais nous sommes en droit de souhaiter qu’une nouvelle majorité donne enfin toute sa chance à notre territoire, qu’elle soit plus audacieuse et relève les défis d’une véritable politique prenant en compte l’ensemble de la Normandie.