La France consacre environ 1,5 % de son produit intérieur brut à la formation professionnelle continue et à l’apprentissage, ce qui représente près de 30 milliards d’euros chaque année. Or les salariés qui bénéficient aujourd’hui le plus de la formation professionnelle sont souvent ceux qui sont déjà les plus diplômés et les mieux formés. Les travailleurs qui ont quitté l’école à 16 ou 18 ans en bénéficient peu. Ce sont pourtant eux qui en ont le plus besoin.
LES CHIFFRES CLES :
- 1 jeune sur 2 doute que les études garantissent une insertion plus facile dans le monde du travail (baromètre IPSOS pour le Secours Populaire septembre 2010)
-21% des jeunes et étudiants pensent qu’ils ont une formation en décalage avec les besoins des entreprises (étude Quatre vents juin 2010)
- Près de 20 % des 750 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sont sans diplôme du secondaire, soit environ 150 000 élèves, et 10 %, soit 75 000 jeunes, ne sont titulaires d’aucun diplôme.
- Pendant la période 2009-2010, 48 % des lycéens professionnels ou technologiques sortant l’année du diplôme ont trouvé un emploi sept mois après la fin de leur formation initiale, soit 10 points de moins qu’en 2007-2008.
-80 % des apprentis trouvent un emploi à l’issue de leur formation
-En 2011 on comptait 423 000 contrats d’apprentissage et 204 000 contrats de professionnalisation
-85,6 % : taux de réussite pour le baccalauréat
-134,8 milliards d’euros : Dépense totale pour l’éducation (État, collectivités territoriales, entreprises, ménages, etc.) en 2010, soit 7,0 % du produit intérieur brut (PIB)
QUE FAIRE ?
PLUS DE FORMATION PROFESSIONNELLE TOUT AU LONG DE LA VIE. Il faut créer un droit universel opposable à la formation initiale et continue. Cela signifie que chaque personne dispose dès sa naissance d’un droit à la formation et que même s’il quitte le système scolaire tôt, il conserve un droit à la formation, un accès à la connaissance tout au long de sa vie professionnelle. C’est une question de justice sociale pour chacun et d’efficacité économique pour le pays que chacun puisse se former pour trouver un emploi ou pour progresser dans sa carrière.
PLUS DE CLARTE SUR LES DEBOUCHES PROFESSIONNELS. Il faut un guichet unique pour mieux informer les jeunes sur leur orientation professionnelle et permettre aux jeunes et à leurs parents d’avoir une meilleure visibilité du monde professionnelle : sur les filières éducatives et sur les débouchés réels en terme d’emplois.
VALORISER LES ENGAGEMENTS DES JEUNES Il faut créer un « livret d’action solidaire » pour valoriser les engagements d’intérêt général (cours de soutien scolaire, aide aux personnes âgées, prévention contre les drogues …) et faciliter l’insertion professionnelle. La création d’un livret d’action solidaire permettra aux personnes qui le possèdent de cumuler des droits obtenus (paiement du permis de conduire, d’une cotisation sportive …par la municipalité qui gère le livret) par leur action dans des associations et de mettre en valeur, par un document officiel, leurs compétences bénévoles dans le monde du travail.